Suppression de postes dans l’Education nationale : éléments d’explication.
Le budget de l’Etat pour l’Education Nationale s’élève en 2011 à plus de 60 milliards d’euros, ce qui en fait le 1er budget national. En moyenne, la France consacre 8 000€ à chacun de ses élèves. Ces dépenses représentent 6% de notre PIB quand l’ensemble des pays de l’OCDE en consacre en moyenne 5,7% et que l’Allemagne en consacre 4,7%.
Dans un contexte de rigueur imposé par la crise économique, l’Education est l’un des rares budgets de l’Etat en augmentation (+1,6%) en 2011 ce qui montre la volonté du gouvernement de continuer l’investissement dans l’Education.
Rappelons que l’endettement de notre pays, creusé par la crise économique, dépasse les 25 000 € par Français. Cette situation n’est pas acceptable. Nous devons réduire la dette de la France, notamment en ne remplaçant pas 1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite. Le 1er budget de l’Etat ne peut s’exonérer de cet effort national de réduction des dépenses.
Ces suppressions ne se feront bien évidement pas au hasard ! En 2010, le Ministère de l’Education Nationale a commandé un état des lieux, académie par académie, des besoins et des manques. Cette enquête montre que des milliers de professeurs sont sans classe victimes de deux phénomènes :
- des recrutements d’enseignants plus nombreux que le nombre de départs en retraite dans les années passées
- une réduction progressive du nombre d’élèves entre 1990 et 2009 => 725 200 élèves de moins dans le 1er degré et 338 816 élèves de moins dans le 2nd degré.
La nécessité de réduire nos dépenses et l’existence de milliers de professeurs sans classe plaident donc clairement pour un réajustement du nombre de professeurs. C’est pour ces raisons qu’en 2011, 16 000 emplois ne seront pas renouvelés dans l’Education Nationale. Cela représente une économie de 16 milliards d’euros sur la durée d’une carrière.
Enfin, il faut tordre le cou à une idée reçue : celle qui consiste à penser que l’amélioration des résultats scolaires passe nécessairement par l’augmentation des moyens. Nous avons vu précédemment que nous dépensons plus d’argent pour l’éducation que l’Allemagne et pourtant leurs élèves réussissent aussi bien voir mieux que nous (par exemple : score de 497 en mathématique et 496 en littérature pour la France dans l’enquête PISA réalisée par l’OCDE en 2009 contre 513 en mathématique et 497 en lecture pour l’Allemagne).
De même, il n’y a pas de corrélation systématique entre le nombre d’élèves par classe et la réussite scolaire. La Corée du Sud, 2ème meilleur système scolaire au monde selon l’OCDE, compte 30 élèves par classe et jusqu’à 35 élèves dans l’enseignement au primaire. En France, nous avons en moyenne 24 élèves par classe au collège et 22,6 en primaire…
Sources :
- Site de l’OCDE : http://www.oecd.org/home/0,3675,fr_2649_201185_1_1_1_1_1,00.html
- Site du Ministère de l’Education Nationale : http://www.education.gouv.fr/
- Argu-Flash proposé par Jean-François COPE, député et secrétaire général de l’UMP.